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Le direct Haiti Inter, l'expérience musicale
En octobre 2024, la sortie du morceau « 4 Kanpe » par Joé Dwèt Filé enflamme les plateformes et les réseaux sociaux. Ce titre, devenu rapidement un tube mondial, résonne familièrement aux oreilles des amateurs de musique haïtienne. Et pour cause : il s’agit d’une reprise de « Je vais », célèbre chanson twoubadou popularisée en 2002 sur l’album « Haïti Twoubadou par Fabrice Rouzier, qui en avait réécrit les paroles, arrangé la musique, et produit le clip avec des éléments humoristiques inédits.
Mais ce qui aurait pu n’être qu’un hommage ou une continuité artistique se transforme en litige judiciaire : en mars 2025, Rouzier décide de poursuivre Joé Dwèt Filé pour violation de droits d’auteur, l’accusant d’avoir copié non pas une chanson traditionnelle, mais sa version personnelle, arrangée et protégée, sans autorisation ni mention.
Ce conflit soulève une question de fond : où s’arrête le domaine public, où commence la création originale ? Et surtout, que révèle ce débat sur la manière dont les artistes haïtiens sont protégés – ou pas – dans l’exploitation de leurs œuvres ? C’est dans ce contexte brûlant que l’histoire du groupe « Les Frères Dodo » refait surface, eux qui furent parmi les premiers à populariser cette chanson bien avant qu’elle n’alimente les tribunaux.
Dans ce nouveau numéro des Années folles, nous nous proposons d’analyser les enjeux juridiques et artistiques de cette affaire.
Écrit par Tcheïta Vital
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