Edmond Laforest naît à Jérémie le 20 juin 1876. Il est le cousin du poète Etzer Vilaire. Son père qui était professeur au Lycée Pétion lui a transmis l’amour pour l’enseignement. Il devient à son tour professeur de français dans sa ville natale.
A côté de son activité d’enseignant, Edmond Laforest est aussi journaliste. Il dirige la revue Haïti littéraire et scientifique et le journal La Patrie dans lequel il publie de nombreux articles.
Sa relation avec son cousin Etzer Vilaire était très fusionnelle. Il en parle avec beaucoup d’enthousiasme :
Nous caressions les muses en même temps, et nous devions tous deux leur rester fidèles. C’est dans l’intimité la plus jalouse que nous composâmes nos premiers vers. Le besoin de confidences et d’incessants épanchements nous réunit pendant quelques mois dans un chalet. C’est là que nous apprenions – ma table à deux pas de la sienne — à marteler l’alexandrin et à polir la rime. Nous dominions la mer ; les vagues déferlaient sous notre balcon et nous lançaient des pluies de larmes amères.
Edmond Laforest publie son premier recueil, Poèmes mélancoliques, en 1901. Puis suivront d’autres, Sonnets-Médaillons (1909 ), Cendres et flammes (1912) et L’évolution. Il publie également quelques contes dans le journal Le Nouvelliste. Certaines de ses conférences sont rassemblées et publiées sous forme de livres.
En 1915, il devient inspecteur de l’Éducation nationale. Le 17 octobre de la même année, il se donne la mort, après avoir protesté dans le journal La Patrie contre l’occupation de son pays par les Américains.
Je ne sais rien, père ni mère,
Fille du jour ou de la nuit.
L’être heureux, c’est l’être éphémère ;
Mourant jeune, il meurt sans ennui :
Pourtant, vienne la catastrophe
Où me dissipe un bec d’oiseau,
Le poète dans une strophe
Éternise la goutte d’eau !
Franck Louissaint naît à Aquin le 22 octobre 1949. Il étudie la peinture et le dessin au Centre d’Art de Port-au-Prince en 1969. Il devient par la suite professeur dans cette même institution. Franck Louissaint a une grande maîtrise de l’art de la composition. Le réalisme de ses toiles est troublant.
Chéron on 2 février 2022
Bon travail mes sieurs.