Ida Faubert, femme de lettres et d’engagement

Gertrude Florentine Félicité Ida Salomon, connue sous le nom de Ida faubert est née à Port-au-Prince le 14 février 1882. 

Elle est la fille unique du président Lysius Salomon. Exilée en France avec sa famille suite à la chute de son père en 1888, Ida Faubert y effectue ses études.

Au début des années 1900, elle retourne en Haïti où elle épouse André Faubert.

Elle devient très rapidement une personnalité très en vue de la haute société de Port-au-Prince et une femme de lettre très impliquée dans la vie littéraire et artistique de son du pays.

Elle fera parti du club des écrivains de la génération de la Ronde qui prend une part importante dans la lutte contre l’occupation américaine. C’est aussi à cette époque qu’elle publie ses premiers poèmes dans la revue Haïti littéraire et scientifique.

Mais bientôt elle ne supportera plus le conservatisme de son milieu. Elle se sépare de son mari et quitte définitivement Haïti pour s’installer en France à partir de 1914.

A Paris, elle fréquente les milieux artistiques et littéraires et se lie d’amitié avec les grands écrivains de l’époque. Totalement acquise au bouillonnement culturel des années folles, elle ne tardera pas à ouvrir son propre salon littéraire où elle reçoit des artistes comme Léon Laleau ou encore Jean Price-Mars.

Tout en poursuivant ses activités d’écriture, Ida Faubert participe également aux mouvements féministes de l’époque.

En 1939 elle publie à Paris son recueil de poésie “Cœur des îles” et  reçoit la même année le prix Jacques Normand de la Société des Gens Lettrés.

Vingt ans plus tard paraît son récit en prose “Histoires d’Haïti et d’ailleurs, Sous le ciel Caraïbe” 

Ida Faubert meurt en France à Joinville-le-Pont en 1969. 

On a dit d’elle que son talent poétique représentait tout ce qu’Haïti avait de finesse mélodieuse.

Jean Vignaud