Auteur d’une œuvre importante sur l’histoire coloniale, Jean Fouchard est surtout connu pour son excellent ouvrage Les marrons de la liberté paru en 1972 et qui reste à ce jour la référence incontournable sur la question du marronnage dans la colonie de Saint-Domingue.
Jean Fouchard est historien, journaliste et diplomate. Il naît à Port-au-Prince le 2 mars 1912. Il fait sa scolarité au Petit Séminaire Collège Saint Martial, puis ses études supérieures à la faculté de Droit de Port-au-Prince.
Il devient par la suite journaliste en collaborant à différents journaux comme Le Petit Impartial, Haïti Journal ou encore la revue La Relève qu’il fonde avec Jacques Carméleau Antoine et dont il deviendra le directeur pendant plusieurs années.
Il a également une grande carrière dans la politique et la diplomatie. Il est notamment ambassadeur d’Haïti à Cuba en 1946 et commissaire général de l’exposition internationale du bicentenaire de Port-au-Prince de 1941 à 1950.
Entre 1953 et 1972, il publie six ouvrages majeurs : Les Marrons du syllabaire (1953), Plaisirs de Saint-Domingue (1955), Le Théâtre à Saint-Domingue (1955), Artistes et Répertoires des scènes de Saint-Domingue (1955), Langue et Littérature des aborigènes d’Ayiti et Les Marrons de la liberté (1972).
Cette dernière publication est le résultat d’une longue et minutieuse enquête sur les esclaves marrons, ces héros sans grade qui ont défié les colons esclavagistes.
A partir de 1972, Jean Fouchard n’a plus rien publié à part un article sur Toussaint Louverture paru en 1988 dans la revue de l’Institut français d’Haïti Conjonction.
Il meurt à Port-au-Prince le 30 septembre 1990.
Dans ce numéro de Fabrique littéraire, nous vous proposons un compte-rendu de son ouvrage principal Les Marrons de la liberté, un texte majeur de l’historiographie haïtienne.
Jean-Jacques Dessalines naît en 1758 à Cornier, Grande-Rivière-du-Nord, dans la partie française de l’île de Saint-Domingue. Mais les premières sources françaises estiment qu’il est né en Afrique de l'Ouest et serait déporté dans la colonie. C’est ce que soutient par exemple un témoin de l’époque Louis Dubroca dans son ouvrage à charge intitulé La vie J.-J. Dessalines, chef des révoltés de Saint-Domingue paru en 1804. Les travaux ultérieurs ont plutôt […]
Commentaires (0)